L’évaluation du niveau d’entretien des routes communales par le ministre des Travaux publics (MINTP), Emmanuel Nganou Djoumessi, et les différents Maires du Cameroun, a été faite lors d’un atelier tenu le 20 janvier 2020 à l’École nationale supérieure des Travaux publics. Les taux de performance sont satisfaisants.
Depuis 2018, en plus des dotations des ressources du budget d’investissement public (BIP), le ministère des Travaux publics, dans son processus d’accélération de la décentralisation, a transféré aux collectivités territoriales décentralisées, devenues désormais les maitres d’ouvrage des routes communales, la gestion totale des fonds alloués à l’entretien des routes communales logés au Fonds routier. Ce transfert s’était fait conformément au décret n°2017/144 du 20 avril 2017, portant nomenclature routière. C’est conscient de cette situation et dans ce contexte particulier que le MINtP, a tenu, le 20 janvier 2020, avec à la fois les magistrats municipaux, les directions techniques concernées et les différents acteurs sectoriels, un atelier dont l’objectif était d’évaluer le niveau de mise en œuvre des programmes 2018 et 2019 d’entretien des routes communales sous financement du Fonds routier au Cameroun,
Le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi, s’est dit satisfait des performances enregistrées sur le terrain. Des différents exposés il ressort des données significatives ayant poussé le MINTP a marquer son satisfecit.
En 2018 par exemple, le programme d’entretien des routes communales concernait un total de 19 lots, traversant 68 communes, sur un linéaire de 1771,20 km, pour une enveloppe globale de 8,4 milliards de FCFA. Et sur lesdits, 16 ont pu obtenir les visas du Fonds routier, pour 1500 km réalisés et déjà 460 km réceptionnés à ce jour, les 03 autres lots étant tombés en forclusion.
Et en 2019, c’est 86 communes qui étaient concernées par ce programme, pour un linéaire de 1500 km avec 1 km d’ouvrage d’art, et une enveloppe financière un peu plus importante d’environ 14,7 milliards de FCFA, soit 96,51% de projets engagés. Avec 100% des réalisations enregistrées par les Communes de Nyambaka, par Ngaoundéré, de Mbouda, dans les Bamboutos, de Bamendjou par Baham dans les Haut-Plateaux, et de Nanga Eboko dans la Haute-Sanaga.
Par contre, la Commune d’Eséka dans le Nyong et kellé, à travers son Maire, Libog Jean Réné, s’offusque du fait qu’elle n’est bénéficiaire de rien de ce programme révolutionnaire du Fonds routier et du ministère des Travaux publics, notamment sur le projet Missondo – Biyouha – Dibang – Bot makak – Nguibassal, qui n’est qu’à 17% de taux de réalisation, avec 150% de consommation de délais.
Il convient de rappeler que le réseau routier national est de 123 294 km, pour 9 370 km de routes nationales, 13 924 km de routes régionales et 100 000 km de routes communales.
Samuel Bondjock
