La Semaine du lundi 24 à ce jour Samedi 29 février 2020 aura été particulièrement mouvementée, avec de pitoyables allégeances de certains compatriotes à des autorités étrangères. Les manuels d’histoire nous apprennent que le 25 août 1958, répondant à un grand homme d’Etat d’outre-méditerranée, Ahmed Sékou Touré de Guinée Conakry, un grand homme d’Etat africain, avait eu cette tirade restée légendaire: ‘’ Il n’y a pas de liberté sans dignité. Nous préférons la pauvreté dans la liberté, à la richesse dans l’esclavage’’. Ainsi s’enclenchait la vague des indépendances de la majorité des Etats africains.
62 ans plus tard, alors que se construisent les piliers de l’indépendance économique de l’Afrique, l’oppresseur de jadis revient à la charge, désespéré de se voir un jour égalé, et pourquoi pas, dépassé. La peur de la rivalité le pousse à toutes les extrémités, à toutes les compromissions, avec malheureusement, la complicité active d’africains à l’intelligence superficielle, incapables d’indignation, des paresseux rêvasseurs alléchés par la perspective trompeuse d’un hédonisme quémandé, donc assurément avilissant.
Mais notre peuple ne vit pas de ce pain-là. Oui, il y a longtemps que le Camerounais a cessé d’être le valet obséquieux et parasite de puissances nostalgiques d’une grandeur à jamais révolue. Si elle était jusqu’ici subodorée, la posture souveraine du Cameroun vient d’être bruyamment officialisée, de la bouche de ceux-là mêmes qui croyaient trouver en notre pays un pré-carré exclusif, habité par un peuple servile dénué de tout amour-propre. Certainement qu’ils nourrissaient l’espoir de trouver en nos dirigeants, des marionnettes leur obéissant au doigt et à l’œil. Que nenni ! Le Cameroun, c’est le Cameroun. Ceux qui refusent de le comprendre continueront de s’y casser le nez.
Il leur faut en effet user de pressions, pour obtenir la moindre faveur du Cameroun, ce pays jaloux de ses richesses, ce pays réfractaire à la dictature d’une mondialisation prédatrice et unilatéraliste. Il faut user de pressions, pour obtenir quoi que ce soit des camerounais, ce peuple rebelle au diktat d’un amoralisme dangereux pour la sacralité de la procréation humaine. Il faut exercer des pressions sur le Cameroun, quitte à fomenter des troubles, à multiplier des coups fourrés. Une preuve de bassesse, un aveu d’impuissance.
Couchés dans leur sépulture, auréolés de notre souvenir éternellement reconnaissant, Haïlé Sélassié, Amilcar Cabral, Nelson Mandela, Kwame N’Krumah, Ahmed Ben Bella, Agostino Neto, Ahmadou Ahidjo, Obafemi Awolowo, Ruben Um Nyobe, Duala Manga Bell, Martin Paul Samba, Félix Moumié, Ndeh Ntumazah, et bien d’autres africanistes de glorieuse mémoire peuvent dormir tranquilles. Le Cameroun garde allumée la flamme de la fierté africaine.
Nous observons que dans cette guerre sans fin imposée à notre pays,le camp d’en face est passé maître dans l’art du travestissement de la vérité. Pour les victimes désignées de la congrégation conspirationniste, la présomption d’innocence s’est muée en présomption de culpabilité. Et c’est chaque jour que l’on assiste à l’inversion de la responsabilité du crime, c’est-à-dire à l’inversion de la charge de la honte.
A travers les médias classiques et sociaux dominants dont ils ont la propriété, à travers l’instrumentalisation d’émigrés clandestins en désespérance d’assimilation, à travers la théâtralisation et le commerce de la détresse humaine, c’est l’intelligence collective qui est accaparée, embrigadée, formatée, insidieusement empoisonnée. Dans cet espace communicationnel régenté par la pensée unique, autoritariste, toute velléité de contradiction est combattue avec la hargne de l’hypocrisie, son porteur avec.
Grâce au déploiement de moyens colossaux, usant de procédés inavouables, des observateurs sont transformés en procureurs, des journalistes deviennent des juges, et des reportages sonnent comme autant de verdicts. Ceci dans le tribunal d’une médiasphère devenue la caisse de résonance d’idées anarchistes et suprématistes, distillées par les tenants de la domination unipolaire, qui se recrutent principalement dans le microcosme de la finance, de l’armement et des hydrocarbures.
Et le soldat camerounais dans tout ce capharnaüm, direz-vous ? Pour le brave soldat camerounais, ardent patriote de tous les temps continuellement poursuivis par la haine implacable des traitres à la Patrie, le serment de fidélité se nourrit chaque jour de la reconnaissance approbative de la Nation. Et plutôt que de mordre dans le pain de la décrépitude morale, plutôt que d’attirer sur son peuple l’opprobre et l’infamie, le soldat camerounais, indomptable défenseur de ses compatriotes, gardien vigilant de la terre ancestrale et de la flamme sacrée de la fierté nationale, le soldat camerounais n’hésitera pas un seul instant à donner sa vie, pour le salut de sa Patrie.
La Patrie vaincra, la Nation triomphera. /-
Capitaine de Frégate Cyrille Serge ATONFACK GUEMO
Chef de Division de la Communication / MINDEF
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