Alors que S.E. Paul Biya, président de la République, président national du Rdpc demande avec insistance aux Camerounais de mettre fermement la main à la pâte pour apporter, chacun, sa contribution à l’émergence de notre pays à l’horizon 2035, certaines personnes ont choisi pour violon d’Ingres sinon pour activité principale de médire et de détruire, sans fondement irréfutable, dans un tintamarre en délire qui conspire au lieu de bâtir. Dernière victime de ce macabre stratagème : M. Franck Biya, un jeune homme paisible qui, après une solide formation professionnelle et universitaire, s’est lancé avec pugnacité et perspicacité dans le secteur privé où compétitivité rime avec inventivité, ténacité et, parfois férocité. Et ce ne sont pas les nids douillets qui lui auraient fait défaut dans l’administration publique ou parapublique.
Décryptage
Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais estime, avec Albert Camus, qu’il y a, en l’homme, plus de choses à admirer que de choses à mépriser. Ce parti abhorre toute tentative de diaboliser un être humain et de ne voir, à travers chaque personne, surtout lorsqu’elle n’est pas de votre chapelle politique, qu’un succédané du Diable. Convaincu, à la suite de Socrate, que nul n’est méchant volontairement (ceux qui commettent des infractions évoluent sous l’empire des passions et sont donc dénués de « volonté » au sens rationnel du terme), le Rdpc préfère laisser à la Justice (qui est indépendante et rend ses jugements au nom du peuple souverain) le soin de juger les citoyens fautifs, pour autant que l’infraction soit dûment établie et tout en laissant au prévenu la possibilité légale de se défendre, afin que la vérité sorte des ténèbres. Or, il se trouve que certains individus, adeptes de la maxime « homo homini lupus » (l’homme est un loup pour l’homme), se délectent délicieusement du jeu de massacre qui ferait d’eux des justiciers auréolés d’une sainteté éblouissante et de leurs adversaires politiques des Lucifers condamnés, d’office, à la damnation apocalyptique, du seul fait de leur faciès, de leur obédience politique ou, qui pis est, de leur nom (le délit de nom fait désormais partie du lexique pénal de ces hérauts du dénigrement). Pour s’en convaincre, il n’est que de prendre connaissance de l’infra-texte politique camerounais qu’écrivent tous les jours ceux qui ne peuvent guère (ou ne veulent point) gagner une élection en quadrillant systématiquement le terrain politique afin de rassurer les fidèles, convaincre l’électorat flottant et séduire les citoyens réticents ou hostiles. Cette initiative leur permettrait de susciter l’adhésion du plus grand nombre de citoyens à leur projet de société (que l’on aimerait bien lire, en lieu et place des navets fantasmagoriques sur le chef de l’Etat, ses proches au plan politique ou biologique et ceux qui jugent exemplaires son bilan, sa stratégie et sa vision).
L’objectif des Robespierre tropicaux
Le décodage exhaustif et sans complaisance de l’infra-texte politique camerounais ne laisse aucune ambigüité sur l’objectif fondamental des Robespierre tropicaux : faire valoir, à force d’arguties et de fantasmes, que l’opération Épervier obéit à une logique à tête chercheuse et ne s’enracine guère dans une problématique d’assainissement des mœurs économiques et, par conséquent, de salut public, en droite ligne du binôme « rigueur et moralisation » qui fonctionne au Cameroun depuis le 6 novembre 1982. Cet infra-texte nauséabond se trame depuis plusieurs années et fait du président Paul Biya, un « sujet-héros satanique » obnubilé par la seule obsession viscérale de rester au pouvoir ad vitam aeternam en évitant de poser le moindre acte mélioratif pour le peuple camerounais (ni route bitumée, ni adduction d’eau, ni électrification rurale ou urbaine, ni école primaire, ni CES ou CETIC, ni lycée, ni Université, ni centre de santé ou hôpital, ni fibre optique, ni restitution de la camerounité de Bakassi etc.), mais en s’illustrant négativement par des actes horribles et hideux qui mènent notre pays vers le précipice et le naufrage. Au demeurant, le Cameroun serait un tonneau des Danaïdes que ne pourra remplir que « le Messie » qui nous est promis (un Messie fantomatique) pour « purifier le pandémonium ».Les adjuvants du sujet-héros (ceux qui soutiennent la politique de vérité, de responsabilité, de solidarité, de fraternité, de prospérité et de liberté du président Biya) sont voués aux gémonies et ne trouvent aucune grâce aux yeux de ces « Saints » descendus tout droit du ciel par la volonté d’un « deus ex machina » providentiel dont le nom ne nous est pas encore « révélé » (il s’agit bien d’une opération messianique) mais qui se prépare, dans les ors de son Olympe, à venir illuminer, tel un ange (voire un archange) immaculé, « L’Enfer camerounais » (que décrivait tout récemment de manière apocalyptique l’un des bras séculiers de cet oiseau rare, voire rarissime, dans un journal de la place).Il n’est point jusqu’à quelques adversaire du Renouveau national qui n’aient tendance à pousser l’incongruité jusqu’à diaboliser outrancièrement ceux qui, loin des affres de la politique politicienne, et riches de leurs seuls talents et de leur probité congénitale, mènent une existence paisible et honnête. M. Franck Biya est de ces Camerounais-là qui sont plus nombreux qu’il n’y parait. Rassurez-vous : les fossoyeurs du Renouveau n’ont trouvé ni la pierre philosophale, ni le Saint Graal. En fouillant félonnement dans les bas-fonds exécrables et les miasmes de leur imaginaire en délire, ils n’ont exhumé que des tonnes de mensonges. Normal : ils se sont englués dans la caverne ténébreuse dont Platon nous apprend qu’elle est peuplée d’ombres, d’illusions et de ténèbres, la lumière et la vérité brillant plutôt au-dessus de la caverne. Hors de celle-ci, que constate-t-on ? S’agissant plus précisément de M. Franck Biya, l’on découvre un homme et des actes admirables. Oyez donc cette odyssée.
M. Franck Biya a refusé de pantoufler dans une niche à sous
M. Franck Biya est un jeune homme brillant et pondéré qui se situe aux antipodes de l’ogre économique que l’on veut bien présenter aux Camerounais pour le jeter en pâture aux carnassiers sinon aux charognards de l’Histoire. Il a suivi ses cycles maternel, primaire et secondaire au Cameroun (CEPE, BEPC, Probatoire, Baccalauréat) et a poursuivi ses études supérieures aux Etats-Unis d’Amérique (obtention du bachelor c’est-à-dire de la Licence, puis du Master of business administration). En somme, un parcours classique, sans faute et, de toute évidence, remarquable. Peut-on lui reprocher, par jalousie, de s’être « seulement donné la peine de naître », comme l’écrit Beaumarchais dans Le mariage de Figaro ? Que non ! Il s’est donné la peine d’étudier ses leçons (avec application et méthode, confient ses camarades et professeurs). Il a opté pour la voie étroite (« per angusta, ad augusta » : vers les cimes de l’excellence, par les chemins étroits) : il s’est donné la peine d’être discret voire effacé, loin de l’ostentation jubilatoire et gesticulatoire à laquelle son prestigieux statut de fils du Président aurait pu le conduire tout naturellement, ainsi qu’il est loisible de le constater sous d’autres cieux. En tout état de cause, je connais des jeunes gens qui ne s’en fussent pas privés, ici ou ailleurs, si tant est que l’occasion leur en eût été offerte par Dame nature. Malheureusement pour eux, la Fortune a les yeux bandés. M. Franck Biya « s’est donné la peine » d’être courtois (il aurait pu être arrogant, insolent, outrecuidant, condescendant) ; il a pris le parti d’être intègre, travailleur, méticuleux, voir pointilleux. Opiniâtre, il a refusé de « pantoufler » dans une niche à sous où il eût été gratifié d’un salaire mirobolant. Il a choisi la difficulté. Il a pris des risques en créant son entreprise, persuadé, avec l’économiste autrichien Joseph Schumpeter, que l’entrepreneur est celui qui accepte de prendre des risques. Il a choisi de donner des emplois à des Camerounais. Il paie ses impôts. Lorsqu’il a bénéficié d’un crédit à la banque, il honore les traites à échéance, comme tout opérateur économique digne de ce nom (et ils sont légion dans notre pays). Il contribue, modestement, à l’instar de tous les jeunes de sa génération qui dirigent des PME, à la sueur de leur front, à augmenter le Produit National Brut. Il cultive consciencieusement son jardin, dirait Voltaire. L’opération financière querellée par certains contempteurs du Renouveau (qui avancent masqués, mais dont l’identité est connue) et relayée par quelques médias participe d’une initiative normale que peut prendre un entrepreneur, quel qu’il soit (s’appelât-il Franck Biya ou M. Dupont) pour maximiser ses ressources financières, en toute honnêteté et dans le strict respect des règles imputrescibles du droit commercial. M. Jean-Pierre Amougou Belinga a expliqué avec clarté et force détails les mécanismes de cette opération dans Cameroon Tribune du 22 novembre 2012 (P. 7). Point n’est besoin de verser dans la redondance en revenant sur ces explications convaincantes que nul n’a infirmées.
Pas de dauphinat
Seul le peuple est souverain In fine, il importe de dévoiler le signifié ultime de l’infra-texte politique qu’écrivent les fossoyeurs du Renouveau National. Au-delà du « phéno-texte » (les élucubrations sur les fonds qu’aurait pris dolosivement M. Franck Biya), l’essentiel de l’activisme fébrile de certains agitateurs politiques réside dans le « géno-texte » (le texte caché, mais qui féconde le sens visible, audible et intelligible du texte qui nous est donné à lire, à voir, ou à entendre) : les décrypteurs des boules de cristal redoutent sans nul doute la désignation (imaginaire) de M. Franck Biya ès qualités de dauphin (successeur putatif) de son illustre père. En vérité, je vous le dis de manière péremptoire et apodictique : il n’y a pas de dauphin au Cameroun. Le dauphinat relève de la monarchie (il fut institué, en France, en 1349, pour désigner l’héritier présomptif du trône royal). Le Cameroun n’est pas une monarchie. C’est une République démocratique et libérale. L’accession à la charge suprême de président de la République obéit aux mécanismes prévus par la Constitution. Que chacun cultive donc son jardin (par exemple inciter les Camerounais en âge de voter à s’inscrire sur les listes électorales, traiter judicieusement ses dossiers, s’adonner à l’agriculture, à la pêche, à l’élevage, à l’artisanat, bien gérer son entreprise, vendre normalement sa tomate au marché, conduire honnêtement son taxi, etc.). Celui qui cultive méthodiquement son jardin politique, économique, social ou culturel aura mérité de la Patrie. Et c’est largement suffisant pour un être humain. Au Rdpc, tel est notre credo : que chacun se mette résolument au Travail dans la Paix et l’amour de la Patrie. Seul le peuple camerounais, souverain et maître de son Destin, choisira librement le successeur du président Paul Biya, quand l’Histoire décidera de sortir de son épais silence. Laissons donc M. Franck Biya tranquille. Il ne demande qu’à travailler dans la paix et l’amour de la Patrie, comme tout citoyen camerounais.
Pr Jaques Fame Ndongo
Membre du Bureau Politique,
Secrétaire à la Communication du RDPC