Conac : Accroissement du nombre de dénonciations

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Le rapport 2018 sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun, présenté au Palais des congrès de Yaoundé, le 19 décembre 2019, par le président de la Commission nationale anticorruption (Conac), le révérend Dieudonné Massi Gams, affiche une augmentation du nombre de dénonciations des actes et pratiques de corruption qui passent ainsi de 3982 cas en 2017 à 23 048 plaintes en 2018, soit une progression de 172% en valeur relative.

Malgré le retard qu’a connu la présentation officielle du 9e rapport de la Conac pour le compte de l’exercice 2018, qui intervient en décembre 2019, le président de la Commission nationale anticorruption, révérend Dieudonné Massi Gams, a relevé dans son discours, les avancées et les innovations significatives de l’institution dont il a la charge, quant aux techniques et stratégies de lutte contre la Corruption au Cameroun dans les établissements publics et privés. Même les écoles à travers les clubs d’intégrité ont participé aux formations et ateliers de renforcement des capacités organisés par la Conac. Une ligne verte, le 1517, a été mise en place pour recueillir toutes les dénonciations. Et pour la seule période du 23 avril au 31 décembre 2018, c’est un total de 18 550 appels qui ont été enregistrés sur ce numéro vert. 4498 dénonciations par voie de courriers administratifs ou électroniques sont arrivées à la Conac en 2018, dont 1715 plaintes provenant de la région du Centre, 985 plaintes de la région du Littoral et 156 dénonciations de la région du Sud-Ouest.

Pour Dieudonné Massi Gams, ce chantier reste encore bien complexe, à cause de la réticence de certaines administrations qui trainent encore à intégrer cette dynamique dans leurs habitudes et pratiques. C’est le cas des ministères des Relations extérieures, de l’Agriculture et du Développement rural, de l’Eau et de l’Énergie, entre autres. Seulement 81 administrations et organisations ont fait parvenir leurs contributions à la rédaction de ce rapport 2018. Et pour les statistiques présentées, le ministère des Finances par exemple a reçu de la Conac 196 correspondances et a fourni 54 réponses seulement.

Autant d’indicateurs qui laissent dubitatifs les plus sceptiques et l’opinion publique qui pensent que la lutte contre la corruption au Cameroun est encore très loin de tenir les promesses des fleurs.

Samuel Bondjock

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