D’après le ministère d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, ils seront répartis dans les huit universités d’Etat du Cameroun, et les Institutions privés d’enseignement supérieur (Ipes).
Ce lundi 19 octobre 2020, c’était le premier jour de cours pour les étudiants du niveau 1 contrairement à ceux des niveaux II et III qui auraient débuté la semaine dernière. Les universités publiques et privées ont enfin retrouvé leur ambiance d’antan. Le défilé des jeunes dans les campus est à nouveau observé. Les « bleus », enthousiastes et craintifs ont fait leurs premiers pas dans le supérieur. A la Faculté des arts, lettres et sciences humaines (Falsh) de l’Université de Yaoundé I, c’était un parcours du combattant pour eux. Heureusement, leurs aînés des Association des étudiants de la mère des universités sont là pour les renseigner. Ces derniers, depuis l’entrée du Campus de Ngoa-Ekellé, lieudit « château », accueillent les nouveaux étudiants. Identifiables grâce à leurs t-shirts blanc et des badges sur lesquels sont mentionnées les inscriptions : commission accueil et orientation, commission sécurité, supervision, commission antifraude, ceux-ci prennent la peine de donner les bonnes informations aux nouveaux, parfois perdus dans cet environnement vaste et neuf. C’est le cas Madeleine Happy qui se fait conduire par l’un des éléments de la commission Accueil et orientation dans l’amphi 1003 du campus. Ici, son dossier d’inscription est vérifié. « Nous leur remettons des cartons dans lesquels seront classés les documents certifiés et les originaux. Puis, nous les conduisons dans leurs différents départements », explique Augustin Obam Zeh, un étudiant chargé de l’accueil et de l’orientation. Madeleine Happy et sa voisine de banc, Erica Onana, sont pressées d’en finir au plus vite avec toutes ces étapes et de commencer les cours. Contrairement à Happy, l’épreuve a été difficile pour Carole Kaptué. « La constitution du dossier a été très pénible. Il nous a d’abord fallu faire nos cartes d’identité. Puis nous sommes allés payer les frais de préinscriptions dans une banque. Un reçu nous a été remis pour faire des préinscriptions en ligne. Nous avons été conduits dans une salle où des étudiants sont venus nous entretenir sur le fonctionnement de l’université », relate Carole Kaptué. Un processus qui tire vers sa fin, puisque la dernière étape est le dépôt des dossiers à la scolarité. « Une fois le dossier déposé, deux jours après, ils obtiennent leur matricule en ligne. Tout ce qu’ils pourront revenir faire, c’est de récupérer leur carte d’étudiant », confie le vice-doyen chargé de la scolarité et du suivi des étudiants. D’après le ministère de l’Enseignement supérieur, près de 420 000 étudiants sont attendus dans les huit universités d’Etat du Cameroun, et les Institutions privés d’enseignement supérieur (Ipes). Tous seront encadrés par 6118 enseignants. Dans ce lot, l’on retrouve les 1237 déjà intégrés dans le cadre du processus de recrutement spécial de 2000 docteurs PhD, ordonné par le chef de l’Etat. Parmi eux se comptent également les 549 personnels intégrés sur la base du remplacement numérique des enseignants suite aux départs à la retraite et aux décès.
Maurice Aurelien Sosso évalue le dispositif sanitaire
Le recteur de l’université de Yaoundé 1, le Professeur Maurice Aurélien Sosso a tenu une réunion pour évaluer l’incidence financière de la reprise des cours, en tenant compte de plusieurs paramètres qui doivent désormais être mis en place dans le cadre de la lutte contre la covid-19 d’une part, et dans le cadre académique d’autre part. L’état des lieux des centres médico-sociaux, des infirmeries et laboratoires accrédités par le ministère de la Santé publique, des amphithéâtres et autres infrastructures a été passé en revue par le recteur de l’université de Yaoundé1. Sur un autre plan, la gestion des heures des cours, les vacations, les primes de confection des épreuves, de surveillance des examens, de correction, ainsi que les primes aux équipes pédagogiques numériques, entre autres, ont été débattues par les participants. En somme, il a été question de voir comment reprendre les cours tout en tenant compte des nouvelles dispositions imposées par la covid-19 dans la mère dans universités. Cette réunion a eu lieu à la salle des Actes du rectorat au campus de Ngoa-Ekelle. Mesures barrière au covid-19 obligent, les discussions ont été faites par visioconférence, sous la présidence effective du recteur.
Elvis Serge Nsaa