La cérémonie de signature de la convention collective nationale des entreprises de gestion des déchets, de l’assainissement et d’activités connexes au Cameroun a eu lieu le 20 décembre 2019, entre le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, et les représentants de ce groupement d’employeurs et de travailleurs, dans la salle de conférence de son département ministériel à Yaoundé.
Dans le souci de formaliser et de professionnaliser le secteur opérationnel des entreprises de gestion des déchets, d’assainissement et d’activités connexes au Cameroun, le président de ce Conseil professionnel, dénommé CISAC, avait, en 2016, sollicité à du ministère du Travail et de la Sécurité sociale une reprise des négociations sur leur convention collective nationale, après la suspension des discussions entamées en 2014, afin de leur doter un cadre encadrement juridique approprié à leur secteur d’activité. Car jusqu’ici, ils s’adossaient sur d’autres conventions collectives, notamment celle du commerce, ou des bâtiments et travaux publics.
Au terme d’une douzaine de sessions de négociations de la commission mixte paritaire instituée à cet effet, la finalisation de cette nouvelle convention collective spécifique a été rendue possible. Le président directeur général de la société Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam), Michel Ngapanou s’est impliqué personnellement. Il a pesé de tout son poids pour que cette convention collective voit le jour.
Les avancées de cette convention sont significatives : la revalorisation des salaires des différentes catégories prendra en compte le nouveau SMIG de 2014 ; l’institution d’une indemnité de transport de 600 FCFA par journée de travail et d’une prime de 7000 FCFA par année d’ancienneté pour les bénéficiaires d’une médaille d’honneur du travail. Autant de progrès susceptibles d’accroitre le rendement, la productivité, la compétitivité et même la situation socio-économique des entreprises de ce secteur d’activité en pleine expansion au Cameroun.
Malgré la réticence de certaines entreprises de ce secteur d’activité à rentrer dans la négociation de cette convention qui s’impose à tous aujourd’hui, les fruits ont pu tenir les promesses des fleurs. Et ceci, grâce à la témérité et à la perspicacité de certains acteurs majeurs de ces négociations, à l’instar des dames Nnia Nathalie de la société Flore Services, Djami Wamen Sandrine épouse Bassahak, et Ngaguep Tomebe Léopoldine épouse Yossa, qui ont été désignées comme porte-parole du groupe des employeurs, face à Moussole Flaubert, président de la Confederation of workers trade-union (CCWTU), qui représentait le porte-parole des travailleurs.
Dans son discours de circonstance, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, s’est félicité des avancées notables dans ce secteur d’activités qui promeut le travail décent et l’amélioration des conditions de travail de ses employés. Il a dit qu’il restait à l’écoute de ces responsables pour les accompagner sur les voies d’une éventuelle extension des termes de leur convention collective, pour plus de flexibilités.
Samuel Bondjock