Mali : Souveraineté désintégrée et privatisée

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Lorsqu’on scrute l’actualité dans certains pays africains, en Guinée Conakry et au Mali, notamment, on peut dire, si on s’en tient aux discours des putschistes, que ces pays seraient avancés voire très développés, si on avait constitutionnalisé les coups d’État.
À l’observation et à l’épreuve des faits pourtant, si les coups d’État pouvaient apporter le développement, la bonne gouvernance, un État de droit et les institutions fortes, ces pays rythmés par des putschs depuis le début des indépendances, ne seraient pas classés parmi les plus pauvres du monde. Et ce mode d’accession à la magistrature suprême serait la voie royale privilégiée par/dans tous les pays et ne serait pas considéré comme étant antidémocratique.
Il est certes vrai que pour justifier leurs coups de force, les putschistes stigmatisent toujours les dérives et l’incurie des régimes renversés et promettent de doter le pays d’institutions fortes susceptibles de garantir le jeu démocratique, de nettoyer les écuries d’Augias afin de promouvoir la bonne gouvernance, le développement économique et social des peuples au nom desquels ils prétendent avoir pris le pouvoir
Mais, force est de constater que dans les pays ayant fait l’amère expérience des coups d’État (excepté le Ghana), malgré leurs bonnes intentions et leurs promesses généralement faites du bout des lèvres, les nouveaux régimes qui prennent les rênes de l’État à la suite des transitions plus ou moins longues, plus ou moins réussies, les institutions ont toujours été, par la suite, détournées de leurs finalités et ont été mises au service d’un régime, d’une classe et d’un groupe d’individus qui les manipulent à souhait en vue de leur éternisation au pouvoir.
C’est donc à juste titre que partout dans le monde, les coups d’État sont décriés et proscrits comme mode d’accession au pouvoir d’Etat. Sur les ondes de Radio France Internationale (Rfi), Macky Sall, président de la République du Sénégal trouvait ce moyen inacceptable. « Nous ne pouvons pas accepter que dans cette partie de l’Afrique des militaires prennent le pouvoir par des armes. C’est inacceptable. Nous sommes en démocratie, et le pouvoir se conquiert par des élections. Des pays peuvent avoir ou traverser les crises, mais on ne peut pas faire l’apologie des coups d’État. Et le coup d’État n’est pas une solution », déclarait-il. (lire la suite)
Mali : Souveraineté désintégrée et privatisée (germinalnewspaper.com)

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