Des évêques catholiques réunis en synode à Rome ont appelé samedi le Pape François à ouvrir la prêtrise en Amazonie aux hommes mariés et déjà diacres, et à étudier l’ouverture du diaconat aux femmes dans cette région.
Les conclusions du synode sur l’Amazonie ont été rendues samedi 26 octobre au Vatican. Dans le document, des évêques catholiques appellent le pape François à ouvrir la prêtrise en Amazonie aux hommes mariés et déjà diacres, et à étudier l’ouverture du diaconat aux femmes dans cette région.
Le synode sur l’Amazonie a aussi qualifié les agressions contre la forêt amazonienne, comme l’exploitation forestière et l’extraction minière, de « péché écologique », estimant qu’il s’agit d’ « une action contre Dieu, la communauté et l’environnement ».
Urgence
Mais la proposition la plus attendue était de demander au pape la possibilité d’ordonner des hommes ayant une vie mariée stable, reconnus par la communauté, qui devront toutefois être d’abord diacres et ensuite recevoir une formation adéquate.
Les diacres catholiques sont des hommes ordonnés pour prononcer le sermon à la messe, célébrer baptêmes, mariages et funérailles. Mais contrairement aux prêtres, ils ne peuvent pas donner la communion ni l’absolution après une confession.
Les évêques ont aussi reconnu le rôle essentiel joué par les femmes laïques pour propager la foi en Amazonie. « Il est urgent pour l’Église en Amazonie de promouvoir et de conférer des ministères pour les hommes et les femmes d’une manière équitable », stipule le document de synthèse qu’ils ont voté samedi en fin de journée.
Les évêques souhaitent en particulier que soit relancé le travail d’une commission du pape sur le « diaconat permanent » des femmes, fonction réservée aux hommes laïcs.
Le rôle des femmes
En mai, le pape avait indiqué que les membres d’une commission d’études, instituée en août 2016 pour examiner le rôle des femmes diacres au début du christianisme, avaient encore des opinions trop divergentes pour trancher. Mais dans une allocution en fin de synode, il a dit vouloir relancer cette commission avec de nouveaux membres.
Le synode a aussi voulu « définir le péché écologique ». « C’est un péché contre les générations futures », qui se manifeste notamment « par des actes et des habitudes de pollution et de destruction de l’harmonie de l’environnement », selon le texte.
Le synode a notamment prôné la création d’un fonds mondial pour « réparer la dette écologique que les pays ont envers l’Amazonie ».
Le synode a aussi préconisé « l’élaboration d’un rite amazonien qui exprime le patrimoine liturgique, théologique, disciplinaire et spirituel de l’Amazonie ». À l’instar de plus d’une vingtaine d’autres rites catholiques existants, dont ceux des églises orientales qui ont des prêtres mariés.
France 24
Avec AFP